Le Centre Comprendre et Parler

Origine et ligne d’actions

Le centre « Comprendre et Parler » a été fondé en 1965 par un groupe de parents soucieux d’offrir à leurs enfants sourds une rééducation de haut niveau. Les objectifs actuels sont de permettre aux enfants sourds ou malentendants qui lui sont confiés de développer ou de récupérer leurs facultés de communication et de langage, d’atteindre l’autonomie la plus large possible, et de s’intégrer d’abord dans leur milieu familial puis à la société dans son ensemble.

Le Centre se présente sous le statut de centre de réadaptation fonctionnelle. Il accueille actuellement 230 enfants de tous âges et de tous milieux socio-économiques ou culturels. Une équipe exceptionnellement motivée et compétente, constituée de 75 personnes, assure l’encadrement des enfants et de leurs familles.

Le Centre organise le dépistage néonatal, l’éducation précoce et la guidance parentale, en partie à domicile, la logopédie, le suivi médical, audiologique, prothétique et psychologique, l’aide sociale et l’interprétation en modalité visuelle. Depuis quelques années, il s’occupe de certains enfants  » bien entendants » ayant des parents sourds, et présentant des retards de langage et des troubles du comportement.

Le dynamisme des équipes, leur rigueur associée au caractère familial des prises en charge sont maintenant reconnus internationalement et font l’objet de récompenses scientifiques ou honorifiques. Pour atteindre ses objectifs, le Centre est, en effet, en recherche constante des méthodes et techniques les plus efficaces pour amorcer, améliorer ou rétablir la communication, et créer les conditions nécessaires au développement du langage. Tout en privilégiant le développement de la communication parlée, le Centre estime également nécessaire d’offrir aux enfants qui lui sont confiés la possibilité de devenir un jour bilingues, c’est à dire de communiquer tant avec la langue française qu’avec la langue des signes.

Lignes de force spécifiques :

  • Une implication importante des parents comme partenaires de l’éducation au langage.
  • Une équipe pluridisciplinaire pour un accompagnement quotidien, soutenu et coordonné (psychologie, logopédie, assistante sociale, médecine, audiologie…)
  • Des méthodes et des aides techniques adaptées avec une mise à jour régulière des compétences.
  • Un travail  » sur le terrain « , réalisé dans les milieux de vie de l’enfant et des familles (domicile, crèche, école…)
  • Une collaboration étroite avec l’enseignement spécial pour enfants sourds. .
  • Des projets réalistes d’intégration dans l’enseignement ordinaire avec, si nécessaire, l’implication d’interprètes.
  • Des projets pilotes: collaboration avec une crèche spécialisée, cours de langue des signes pour les enfants, implication croissante des personnes sourdes dans l’équipe, amélioration des services d’interprétation spécifiques aux matières scolaires et universitaires, participation à la formation théâtrale de comédiens sourds….
  • Un cadre de recherche et une collaboration étroite avec les universités.
  • Une réputation internationale.

Actions du Centre Comprendre et Parler.

1. Le dépistage de la surdité est organisé par le Centre depuis 1976 dans les maternités d’Edith Cavell , puis de l’Hôpital Erasme ainsi que dans quelques crèches.

2. L’éducation précoce (Home- Training) : la plupart des déficiences auditives sévères et profondes de l’enfant sont actuellement diagnostiquées dans le courant des deux premières années de la vie. L’équipe aide l’enfant et ses parents au Centre, à domicile ou à la crèche que fréquente l’enfant. L’équipe guide, accompagne les parents et les encourage à se former aux moyens visuels de communication, avec un constant souci de partenariat.

3. La crèche Crescendo: créée en novembre 1992, Crescendo accueille, en étroite collaboration avec le Centre, des enfants sourds et malentendants en nombre limité (1/3) parmi une majorité d’enfants à audition normale (2/3). Le personnel spécialisé de la crèche utilise les moyens de communication préconisés par le Centre. .

4. La période scolaire: après l’éducation précoce, les enfants sont orientés soit vers l’Ecole Intégrée (enseignement spécial de type 7), soit vers différentes écoles d’enseignement ordinaire s’ils ont aptes à y être intégrés. Le Centre assurela cohérence du suivi de l’enfant en tenant compte de chaque situation scolaire particulière.

5. L’interprétation: certains enfants ayant bénéficié d’éducation précoce arrivent à bien développer leur langage de sorte qu’ils peuvent être intégrés dans des classes ordinaires. L’interprète en modalité visuelle assure leur soutien en leur permettant de comprendre tous les messages et . commentaires émis dans le milieu scolaire.

6. L’aide pédagogique et le service d’orientation professionnelle spécialisée: en coordination avec les services de la Communauté Française, le Centre assure l’orientation et le soutien pédagogique de jeunes intégrés durant leur formation universitaire ou en écoles supérieures.

Moyens financiers:

Le Centre vit de subsides délivrés par l’INAMI et de dons donnant lieu à l’exonération fiscale. Il a établi depuis 1967 une convention avec l’INAMI qui lui a permis de développer son action de manière particulièrement favorable jusqu’au début des années 1980. Dans le contexte de la sécurité sociale belge déficitaire., l’INAMI a, depuis 1993, établi une nouvelle convention, plus restrictive, ne
prenant pas en compte certains aspects essentiels de l’action du Centre. Refusant de négliger cette’ part de son action éducative, le Centre cherche activement des fonds qui lui permettent de financer de manière autonome un maximum de ces activités.

Activités et frais non couverts par l’ INAMI:

Certains aspects de l’éducation des enfants sourds sont pris en compte par l’INAMI.
alors que d’autres, tout aussi nécessaires et utiles, ne sont pas pris en considération.

Des activités directement profitables aux enfants telles que le travail réalisé dans les écoles d’intégration, les cours de langue des signes pour lèS enfants ou’ leurs parents, l’engagement de personnes sourdes dans les projets pilotes, la formation continue du personnel, les contacts avec d’autres intervenants que la famille (home et famille d’accueil), la gestion et coordination des équipes ainsi que la charge du remboursement des extensions du passé, l’entretien, l’amélioration et l’agrandissement de certains bâtiments, ne sont donc pas couverts par les contributions de
l’INAMI.

C’est dans ce cadre qu’il nous est tout aussi impossible, sans contribution extérieure ou sans l’apport financier procuré par certains grands événements, d’acquérir du matériel logopédique et un nouveau minibus, de couvrir les frais de formation continue, d’activités de vacances, d’amélioration des locaux, de rénovation du matériel technique, etc.

Afin d’équilibrer son budget, le Centre gère avec grand discernement ses dépenses de fonctionnement, ce qui entraîne dégradation des bâtiments, non-renouvellement des équipements, manque de documentation, sans parler de l’aménagement des salles de psychomotricité et du matériel administratif élémentaire.

http://www.ccpasbl.be